

La construction de la résidence St Georges à Monaco a nécessité l'ouverture d'une fouille de 30 m de dénivelé à proximité immédiate d'immeubles existants de grande hauteur. Le site étant très pentu, la fouille était très dissymétrique. L'interdiction d'utiliser les tréfonds privés avoisinants pour ancrer le soutènement en phases provisoires comme définitives, et l'impossibilité de procéder à un butonnage classique du fait de la dissymétrie a obligé à concevoir un bâtiment autostable en phase service et à mettre en place en phases de travaux des butons inclinés.
Les travaux ont donc comporté la réalisation du soutènement avec des pieux forés rapprochés, le long des existants, puis l'excavation et la construction des trois niveaux de sous-sols dans la partie basse du site, à une distance de 15 m environ du soutènement principal à l'abri d'une berlinoise provisoire ancrée par des tirants. Le maintien du soutènement, au fur et à mesure du terrassement de la risberme de 15 m, est assuré par quatre lits de butons inclinés précontraints prenant appui sur l'infrastructure construite préalablement. Un système de compensation automatique permet de maintenir des efforts constants dans les vérins en dépit des variations de température des butons.
La partie résistante de la superstructure, comportant notamment des contreforts, séparée du soutènement par des vérins plats, est alors réalisée.
La phase ultime des travaux de fondation consiste à transférer la précontrainte des butons aux contreforts, en conservant une même pression de confinement du terrain ; cette opération se fait en maintenant une pression donnée dans les vérins situés entre les contreforts et le soutènement, pendant le déchargement des butons.